Depuis une trentaine d’années, nous avons accepté les bouchons synthétiques au profit des arbres chênes-lièges, sous prétexte de modernité teintée de sauvegarde des forêts de chêne-liège.
Mais, le liège est une ressource renouvelable : il provient de l’écorce, son processus de récolte est très respectueux de l’environnement et aucun arbre n’est abattu. Les bouchons de liège sont par ailleurs 100% biodégradables ou recyclables. Alors, existe-t-il d’autres raisons plus valables pour abandonner nos chers bouchons de liège?
Les partisans du synthétique avancent trois autres arguments. C’est d’abord une question de coût : les bouchons synthétiques sont tout simplement moins chers à produire. C’est également beaucoup plus pratique de refermer une bouteille avec un bouchon synthétique. Enfin, avec des bouchons en plastique, pas de risque de vin bouchonné puisque ceux-ci ne contiennent jamais de trichloroanisole, cette substance qui peut entraîner une odeur de bouchon très désagréable et donner au vin un goût de moisissure.
Seulement voilà, les bouchons synthétiques jouent leur rôle un peu trop … à fond ! Ils ferment si bien la bouteille qu’ils ne laissent s’infiltrer aucune micro bulle d’air dans la bouteille de vin, lorsque celui-ci mature en cave. Les puristes du liège assurent que cela empêche le vin de bien vieillir. C’est la raison pour laquelle le liège est revenu au goût du jour. Ne craignons rien, n’abdiquons pas face au plastique, dégustons et buvons, dans l’art des traditions !