Vinifier en musique, cela a-t-il vraiment un sens ?

degustations-musicales3-684x270

Dans le monde du vin, on entend de plus en plus parler du pouvoir de la musique dans les vignes et au chai. Est-ce un simple snobisme, une pratique d’hurluberlu ou bien cela a-t- il un véritable intérêt
œnologique ? Même s’il nous sera bien évidemment difficile de trancher, nous sommes allés enquêter pour comprendre pourquoi certains vignerons mélomanes vinifient en musique !

La vigne est exposée à de nombreuses maladies au court de son évolution comme le mildiou ou le phylloxéra ou encore le botrytis (même si ce dernier est souhaité dans la production de vin moelleux,
comme en Sauternes par exemple).

Plusieurs études ont démontré que la diffusion de certaines ondes sonores permet d’éviter la propagation de ces maladies. Bien évidemment à chaque maladie correspond un son différent des autres. En vous promenant dans le vignoble entre avril et octobre (saison des vendanges), vous pourrez donc entendre certains morceaux de musique destinés à protéger les vignes de maladies !

Certains vignerons diffusent également de la musique au sein même des cuves remplies de moût au cours de la fermentation puis de l’élevage. En effet, la musique favoriserait la vinification à l’aide des
vibrations sonores qui stimuleraient le travail des levures naturelles pendant la fermentation.

La musique est diffusée 20h sur 24h, directement dans les cuves à l’aide d’une enceinte immergée et totalement étanche. Le liquide des dieux affectionnerait tout particulièrement le jazz et la musique
classique ; Marilyn Manson pourra donc se rhabiller !

Et pour aller plus loin :
Swing It ! Retenez bien ce nom. Start-up créée dans l’Hérault en 2015, Swing It développe un environnement connecté : un QR code figurant sur les étiquettes de chaque bouteille vinifiée en musique permet aux consommateurs d’écouter les mélodies qui ont rythmé la vinification du vin.

3 expériences insolites dans le vin !

Du vin en musique

Vous pensiez avoir déjà tout appris sur le vin avec My Vitibox ? Il n’en est rien, nous avons encore beaucoup de chose à vous dire ! On en veut pour prendre les 3 faits suivants assez saugrenus mais qui ont fait leurs preuves !

Le « bœuf de Kobé » du Languedoc

Vous pensiez que seuls les Japonais avaient assez de fantaisie pour nourrir leurs animaux avec des boissons alcoolisées ? Et non, les Français aussi ! Seulement, contrairement aux bœufs de Kobé qui sont nourris entre autres à la bière, c’est du vin qui reçoivent les bovins languedociens de l’éleveur Claude Chaballier. En effet, celui-ci nourrit ses bêtes au marc de raisin et au vin du Languedoc qu’il incorpore à leur orge et leur foin. La viande obtenue a une « texture très spéciale, belle, persillée, fondante qui caramélise à la cuisson. Elle a une finesse de goût très marquée » commente un chef étoilé du Languedoc. Petite différence avec leurs cousins japonais : les bœufs de Claude Chaballier ne sont pas massés au saké… Sans doute une question de sens du détail !

Faire cuire ses raisins avant vinification

Vin et cuisine ont évidemment toujours été très liés. Jean-Luc Baldès, par ailleurs vigneron My Vitibox, a poussé cela un peu plus loin en passant ses propres raisins au four avant vinification. Coup de folie ? Auto-sabotage ? Eh bien non ! Déjà au Moyen-Age, les vignerons de Cahors laissaient chauffer les moûts avant vinification pour extraire un maximum de couleur et élaborer ce qu’on appelait alors du vin noir. En laissant ses raisins cuire une nuit durant dans un four à pruneaux, Jean-Luc ne fait que perpétuer une tradition. Il élabore avec ses raisins sa cuvée « The New Black Wine », rare et recherchée.

De la musique dans les vignes

La musique a des bienfaits sur tout ce qui l’entoure ! Et la vigne n’échappe pas à la règle. En effet, de par tout un tas de procédés métaphysiques bien trop compliqués pour nous simples amateurs de vin, la musique et les organismes végétaux complexes comme la vigne peuvent entrer en interaction. La musique va alors renforcer les défenses naturelles de la vigne contre des maladies du bois qui peuvent entraîner la mort des ceps et contre lesquelles il n’existe pas de traitement « médicamenteux ». Il n’est donc pas surprenant de croiser des vignerons utilisant la génodique, nom de cette méthode, qui diffusent du Mozart ou du Bach dans les vignes, comme chez le célèbre Bernard Magrez à Bordeaux.