La fermentation malolactique, c’est quoi au juste ?

Vous avez déjà pu être confrontés à un vigneron qui présentait son vin en indiquant qu’il avait subi (ou pas) une fermentation malolactique pendant la vinification. Entre nous, le terme est technique et demande quelques explications. Aujourd’hui Vitibox, la box vin 100% vins bios vous aiguille sur la fermentation, phénomène naturel et authentique ! L’équipe Myvitibox, spécialiste du coffret vin et de la livraison de vin, en partenariat avec Prodegustation, n°1 des cours oenologie à travers la degustation vin vous aide à percer le mystère de la fermentation malolactique…Très connue et utilisée chez nos amis les vignerons !

Après avoir subi une première fermentation, le vin peut attaquer ce que l’on appelle une fermentation malolactique, étape durant laquelle l’acide malique se transforme en acide lactique. Cela se traduit par une baisse d’acidité du vin : on retrouve l’acide malique dans les pommes alors que l’acide lactique est présent dans le lait. La fermentation malolactique s’opère grâce à l’action d’une bactérie présente naturellement dans le vin. Toutefois, attention, il faut que la température du vin se situe entre 20° et 22° sinon les bactéries n’auront pas suffisamment de force pour travailler et créer le fameux acide lactique. Les vignerons peuvent accentuer la fermentation en ajoutant eux-mêmes des bactéries plus tôt dans la fermentation. On parle généralement de fermentation malolactique pour les vins blancs et dépend du choix du vigneron. Certains cépages s’y prêtent d’ailleurs plus que d’autres. Le chardonnay est par exemple, un cépage qui gagne en gras et en complexité aromatique avec une fermentation malolactique bien travaillée. Au contraire, un cépage très expressif comme le gewurztraminer va perdre ses arômes fruités et floraux. Pour les vins rouges, elle s’opère de manière quasi systématique et atténue l’acidité du vin mais ne dépend pas de la volonté du vigneron et n’influence pas en profondeur les arômes du vin. C’est donc pour cela qu’elle n’est jamais citée lorsque l’on décrit un vin rouge.

Vous l’aurez compris, un vin blanc qui aura subi une fermentation malolactique possédera en bouche une acidité ressentie atténuée. Le vin sera plus suave et plus gras. Les arômes caractéristiques d’une fermentation malolactique sur les vins blancs seront des notes de beurre, de lait, de crème mais aussi parfois de biscuit ou de pain de mie. Plus la fermentation sera poussée par le vigneron, plus ces arômes seront présents. Attention, si le vigneron pousse beaucoup trop loin le curseur, l’acidité aura complétement disparu et l’équilibre du vin s’en trouvera détérioré !

Fermentation du vin: le vigneron, un apprenti chimiste?

Le vin a toujours été centre de nombreux débats, laissez moi vous faire partager quelques exemples de stratégies adoptées, pour la fermentation du vin, par certains vignerons, parfois critiquées pour approfondir votre initiation à l’oenologie ;)

Les levures, pour un vin naturel ou marketing?

Les levures, ces champignons microscopiques contenus dans le sol, sont les ouvrières de la fermentation du vin, dite fermentation alcoolique : elles transforment le sucre en alcool. Mais, au cours de leur besogne, elles libèrent des arômes. Le vigneron doit donc faire un choix : laisse t-il la nature parler en utilisant que les levures naturellement contenues dans le moût (dites levures indigènes)? Ou préfère-t-il influencer le goût de son vin en introduisant des levures artificielles dont il peut lui-même choisir les arômes? Il peut ainsi laisser libre cours à son imagination pour créer par exemple des vins marketing au goût de…banane!

La fermentation malolactique, to be or not to be?

Après la fermentation alcoolique qui a transformé le sucre en alcool, intervient une autre fermentation du vin: la fermentation malolactique qui permet de diminuer l’acidité et l’astringence du jeune vin. En effet, les acides maliques (acides que l’on peut trouver par exemple dans la pomme) se transforment en acides lactiques (acides que l’on retrouve dans le lait ou le fromage). Le vin perd alors en acidité et de nouveaux arômes lactés (mie de pain, brioche, beurre frais) apparaissent. Le vigneron peut décider de déclencher ou non cette fermentation suivant le niveau d’acidité qu’il souhaite donner à son vin : il peut par exemple la bloquer en ajoutant du soufre au vin pour conserver une acidité plus élevée.

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