Le vin et la lettre C : trois définitions amusantes et utiles de l’œnologie.

Certains mots de vocabulaire oenologique peuvent vous sembler obscurs voici trois définitions de l’oenologie amusantes et utiles! Bien sûr vous pouvez retrouver également les définitions du VitiDico dans votre abonnement vin My Vitibox.

Caudalie : « Il est pas mal ton vin, il roule bien à 10 – 12 cdl ». Est-ce une conversation de joyeux drilles qui jouent à faire rouler des bouteilles sur le sol comme d’autres des boules de pétanques ? Et non ! La caudalie est l’unité de mesure utilisée pour commenter la persistance d’un vin. C’est à dire qu’après avoir avalé votre vin, vous comptez le nombre de secondes pendant lesquelles les arômes du vin (pas l’acidité ou le sucre, les vrais arômes ! Ceux de fruits, de fleurs, de bois, etc.) continuent à se faire sentir sur la langue. Un vin qui persiste en bouche 10 secondes est donc un vin de 10 caudalies, ou 10 cdl, car c’est l’abréviation généralement utilisée par les experts ! Notez que les très grands vins pointent généralement vers 15 à 20 cdl.

Chambrer : Chambrer son vin consiste à s’en moquer et à faire des blagues sur son étiquette pour développer son sens de l’humour. Ce serait bien si c’était vrai, n’est-ce pas ? Malheureusement, la réalité est plus prosaïque : chambrer un vin, c’est le remonter de la cave afin de le porter doucement à une température de 18° pour la dégustation.  Pourquoi 18° ? A l’époque ou le terme est apparu, il n’y avait pas de chauffage, donc 18° était bien souvent la température à l’intérieur des bâtiments. On portait donc le vin à la température de la chambre, on le chambrait. CQFD.

Clavelin : A ne pas confondre avec un instrument de musique à cordes pincées. Le Clavelin est la bouteille de 62 cl utilisée dans le Jura pour embouteiller les vins jaunes. En effet, la vinification des vins jaunes a cette particularité : le vigneron ne remplace pas le vin qui s’évapore du fût. C’est comme cela que le vin jaune acquiert sa concentration et ses arômes exceptionnels. Ca vaut bien de renoncer à 13 cl, non ?

La bouche : la troisième étape de la dégustation

Pour vous guider dans votre initiation à la dégustation d’un vin, je vous propose de passer à la troisième étape de la dégustation: la bouche. Très souvent l’étape la plus appréciée ;)

Ma méthode : Vous aspirerez un peu d’air tout en gardant le vin en bouche : c’est ce qu’on appelle la rétro-olfaction ; celle-ci permet d’intensifier les arômes du vin en bouche et faire passer le vin un peu partout en bouche permet de caractériser les saveurs du vin : sucré, salé, acidité, amertume.

- l’attaque en bouche : est-elle agressive, puissante, franche, suave, faible ?

le degré de sucre : surtout pour les vins blancs (sec, demi sec, moelleux, liquoreux).

- le degré d’alcool : inférieur à 10,5% très faible, supérieur à 14% très fort en alcool.

l’acidité : plus le vin me fait saliver, plus il est acide.

les tanins : si j’ai cette sensation râpeuse en bouche, cette impression de sécheresse, cela signifie que le vin est très tannique.

les arômes : détecter les nuances d’arômes en comparaison avec ceux senti au nez.

la caudalie (la finale) : unité de mesure (en secondes) pour calculer le temps que les aromes restent dans la bouche après avoir avaler (1-3 court, 4-7 moyen, 8-12 long, au dessus de 12 exceptionnel).

Je vous propose de continuer votre initiation à l’oenologie via mes autres articles sur les étapes de dégustation:  ” l’œil: première étape de la dégustation ” et ” Le nez : deuxième étape de la dégustation”. Pour en savoir plus sur les arômes regardez également : ” les 14 familles d’arômes” et “des arômes primaires aux aromes d’evolution“.

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